Brussels, 11 February 2016
Merci Jeroen.
Je commence par un mot sur la situation
économique. Je viens de présenter à l’Eurogroupe nos prévisions
économiques d’hiver. J’ai souligné que ces prévisions restaient à nos
yeux valables en dépit de l’agitation que nous voyons actuellement sur
les marchés européens et mondiaux. Nous suivons évidemment de très près
ces développements, avec le recul nécessaire sur ces mouvements
quotidiens et fluctuants. Je partage totalement l'appréciation de Jeroen
Dijsselbloem.
L'Europe continue sa reprise économique, elle est
encore trop modeste, mais l'économie réelle est solidement ancrée sur la
consommation interne.
Des facteurs favorables continuent de
stimuler les exportations et la consommation. Mais il y a aussi des
risques, surtout extérieurs, qui se sont accrus ces derniers mois et qui
nous obligent à être extrêmement vigilants. Nous le sommes, et nous le
resterons.
Nous devons tous poursuivre les mesures nécessaires
pour augmenter la compétitivité, faciliter les investissements et
assainir les finances publiques et pour réduire les déséquilibres
macroéconomiques au sein de la zone euro. Mais au final, je crois comme
toi que l'économie européenne est solide et que le système bancaire et
financier a été considérablement renforcé et protégé par les mesures qui
ont été prises notamment dans le cadre de l'union bancaire, qui
permettent à la fois de mieux connaitre les situations et de mieux
traiter les problèmes qui pourraient se présenter. Donc il faut faire
confiance aux mécanismes que nous avons créés et qui nous permettent
d'être protégés par rapport à des situations antérieures.
Nous
avons eu une discussion intéressante sur la qualité des dépenses
publiques, et notamment les dépenses publiques favorables à la
croissance. Selon nos analyses, entre 2007 et 2013, les dépenses
publiques favorables à la croissance – définies comme les dépenses sur
les infrastructures, sur la recherche et l’innovation, sur l’éducation
et la sante – étaient estimées à 15% du PIB, c'est-à-dire environ un
tiers des dépenses publiques, un tiers seulement. L'analyse de la
structure qualitative des dépenses publiques démontre la possibilité de
dépenser mieux. Mais comment le faire ?
D’abord, nous devons
travailler pour mieux identifier – de façon systématique – des dépenses
publiques qui sont favorables à la croissance. Il faut prévoir plus
d’évaluations indépendantes des réformes, dès le début, pour augmenter
notre expertise sur la qualité des dépenses. Et ensuite, nous devons
intégrer dans nos processus budgétaires nationaux les évaluations de
dépenses crédibles régulières. Plusieurs Ministres ont demandé qu’il y
ait un lien entre les recommandations pays par pays et cette évaluation
de la qualité des dépenses publiques. C’est dans l’intérêt de tous et la
Commission continuera à encourager ces efforts. Au total je pense que
c'était une discussion importante parce qu'il y a là un avenir pour les
réformes structurelles de deuxième génération, celles qui doivent nous
permettre d'avoir une économie plus forte encore.
Now a word on Greece.
Our
winter forecast last week highlighted the surprising resilience of the
Greek economy to the uncertainty of last year and the introduction of
capital controls. Provided reform momentum is maintained, the economy
should start growing again in the second half of this year.
In
terms of the first review mission,...
there were constructive talks in
Athens last week and good progress was made on a number of fronts.
Intense work is now ongoing at the technical level. This work needs to
continue at an adequate pace in the coming days so that our mission
chiefs can return to Athens as soon as possible and take forward
negotiations with a view to reaching a staff level agreement in the
coming weeks.
I want to stress two things: First, I know that the
reforms being discussed at the moment are in many cases very difficult –
politically, socially. The pension reform is of course the most obvious
example of this. But, and this is my second point, these necessary
reforms will not become any easier by delaying the moment when they need
to be agreed and adopted. So I am encouraged, as all members of the
Eurogroup, by the Greek authorities’ statements that they intend to work
for a swift conclusion of the review. For our part, we will of course
work as hard as is needed to facilitate that. The general mood of
discussion was positive concerning progress made although we know that
we are not there yet and that there is still some way to go.
Finally,
on Portugal, I briefed the Eurogroup on both the third post-programme
surveillance mission and on the Commission’s Opinion on Portugal’s draft
budgetary plan. You have all seen the statement we published on the
post-programme surveillance mission and you know the conclusion of our
Opinion, which I presented together with Valdis Dombrovskis last Friday,
which was adopted by the college unanimously. I welcome the fact that
the Eurogroup agrees with our assessment but also asked the Portuguese
authorities to work as from now on the measures that could be necessary.
Two things are now very important.
First
of all, Portugal should indeed address the risks we have identified and
take any further measures that may be necessary ensure compliance with
the Pact, as it has committed to do.
Secondly, Portugal should
move swiftly to adopt an ambitious and comprehensive set of reforms to
boost the productivity and growth potential of the economy. This is the
only way to reassure investors, restore confidence and create the
conditions for creating the plentiful and stable jobs that the
Portuguese people need.
The Commission stands ready to support
Portugal in these efforts and to continue the constructive cooperation
that characterised our discussions around the Draft Budgetary Plan. And
of course to deal with these matters in the framework of the Eurogroup.
One
last word on transparency to say that I fully support the initiative
taken in this field by the President of the Eurogroup. Some details need
to be adjusted but the direction is the right one.
